« En se confrontant au réel, l’élu doit savoir corriger la feuille de route en cours de parcours ! » affirme Yannick Blanc, président du cercle de réflexion Futuribles International.
L'ex-haut fonctionnaire est revenu sur les principes de la prospective, discipline fondée notamment, il y a 60 ans, par le philosophe Gaston Berger : croiser les regards, poser un cadre, sortir de son « couloir de nage », casser les représentations, ouvrir les perspectives… quitte à « penser contre soi » et faire le deuil de situations devenues intenables.
Si quelques rares ministères y sont rompus (Défense, Agriculture…), la prospective est encore peu présente dans les programmes de formation comme dans la culture des collectivités locales. Le contexte de grandes incertitudes (climatiques, économiques, sociales…) s’avère toutefois propice au développement de cet exercice parfois déstabilisant, mais toujours créateur d’« intelligence territoriale ».
Annabelle Boutet, cheffe du pôle Prospective Veille Innovation de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), en a fait la démonstration avec l’expérience des Fabriques prospectives. Ce service d’ingénierie accompagne les territoires dans leur transition (écologique, démographique, économique…). Ici des communes périurbaines et des quartiers prioritaires qui souhaitent adapter leurs politiques au vieillissement de la population, là des territoires ruraux qui veulent valoriser leurs richesses naturelles pour un tourisme responsable…
« À sa façon, le CNAS fait de la prospective en co-construisant à échéances régulières un projet associatif à partir d’un exercice démocratique de grande ampleur », a expliqué son directeur général Frédéric Desmaisons.
Le dernier en date, Chalenge 2026, a mobilisé plusieurs milliers de personnes qualifiées en plaçant le bénéficiaire au cœur de la transformation. Fort de cette vision, à l’écoute des signaux émergeants, le CNAS sera demain encore plus efficace et plus solidaire !