Julien Casoli, agent territorial et parathlète médaillé olympique.

Le CNAS sur tous les terrains

Mercredi 26 juin 2024
Le sport est source de bien-être et de cohésion sociale. Le CNAS aussi ! À l’approche des Jeux, nous donnons la parole à celles et ceux, parmi nos adhérents, qui portent ces valeurs.

Julien Casoli, agent du conseil départemental de la Haute-Saône, parathlète en fauteuil et double médaillé paralympique

« Le sport de haut niveau, c’est un style de vie »
 

Participerez-vous aux Jeux paralympiques, du 28 août au 8 septembre à Paris ?

La Fédération devrait communiquer la liste des athlètes sélectionnés autour du 16 juillet. J’ai réussi les temps minimums sur 800 mètres, 1 500 m et 5 000 m, et je suis dans le Top 6 mondial. Je remplis donc toutes modalités, mais on ne sait jamais… D’autant que je me suis récemment blessé au poignet et que je dois garder une attelle jusqu’à la mi-juillet*.

À 42 ans, Paris 2024 seraient-ils vos derniers Jeux ?

J’ai participé à 4 Jeux paralympiques depuis 2008 et obtenu deux médailles de bronze : sur 4x400 m à Pékin et sur 5 000 m à Londres. J’ai continué 4 ans de plus après les Jeux de Tokyo pour participer à un gros événement en France et pour que ma famille puisse venir me voir. Je n’ai pas encore réfléchi à ce que je ferai après, même si j’aime bien aider les jeunes à pouvoir accéder un jour au très haut niveau.

Quels souvenirs retenez-vous des Jeux auxquels vous avez participé ?

Pékin a mis la barre très haut au niveau des infrastructures et du public. Les Chinois sont les meilleurs au monde en handisport mais, pour moi, les plus beaux Jeux paralympiques ont eu lieu à Londres : une organisation au top, des stades remplis avec beaucoup de ferveur dans un pays de sport. On s’est vraiment senti considérés comme de vrais athlètes de haut niveau.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et sport de haut niveau ?

Je suis magasinier à la direction des services techniques et des transports au conseil départemental de la Haute-Saône, basée à Vesoul. J’ai la chance d’être sur la liste des sportifs de haut niveau du ministère des Sports, ce qui me permet de m’absenter entre 100 et 120 jours par an pour participer à des compétitions ou des stages d’entraînement. À Vesoul, les conditions d’entraînement sont bonnes : un stade accessible, des pistes cyclables agréables, pas d’embouteillages ou tout autre aléa d’une grande ville.

Vous êtes en équipe de France depuis 2005. Quel est le secret de cette longévité ?

Le haut niveau est venu petit à petit. J’ai été repéré après quelques compétitions. Je m’entraîne dur pour pouvoir être parmi les meilleurs. Il faut savoir faire des choix, être rigoureux : c’est un style de vie. Je suis tellement habitué à faire du sport que ce n’est plus quelque chose d’extraordinaire, mais de simplement normal.

*Julien Casoli n'a finalement pas été retenu pour les Jeux paralympiques en raison de sa blessure. Lire l'article de France 3 Bourgogne - Franche-Comté

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