Jérôme Thomas, éducateur sportif, double médaillé olympique de boxe et ambassadeur JO à Saint-Quentin (02).

Le CNAS sur tous les terrains

Mercredi 10 juillet 2024
Le sport est source de bien-être et de cohésion sociale. Le CNAS aussi ! À l’approche des Jeux, nous donnons la parole à celles et ceux, parmi nos adhérents, qui portent ces valeurs.

Jérôme Thomas, éducateur sportif et double médaillé olympique de boxe — ambassadeur JO et capitaine du relais collectif de la Flamme olympique à Saint-Quentin (02)

« Le sport est une école de la vie »
 

Vous avez été médaillé olympique par deux fois*. Que représentent pour vous les Jeux, et en particulier ceux de Paris 2024 ?

Pour un sportif, c’est le Graal ! Pour moi, c’était un but : à 9 ans, je savais déjà que voulais aller aux JO, pour représenter la France. J’ai réussi à le faire assez tôt, à 21 ans, et je resterai le seul boxeur amateur français deux fois médaillé aux Jeux, car depuis Rio en 2016, les boxeurs professionnels sont autorisés à participer. J’aurais peut-être réussi à être champion olympique à Paris (rire). Mais j’ai participé à trois JO, gagné deux médailles et j’aurai la chance de porter la Flamme à Saint-Quentin le 17 juillet. Pour moi, la boucle sera bouclée !

Saint-Quentin, dans l’Aisne, est la ville où vous êtes né, vous vivez et vous travaillez. Quel est votre parcours professionnel ?

Grâce à Saint-Quentin, j’ai pu m’épanouir dans le sport. Depuis mes 18 ans, je suis employé par la ville, d’abord en étant athlète de haut niveau, puis à l’issue de ma carrière sportive en 2012, comme éducateur sportif auprès des enfants, sur les temps scolaires et périscolaires. Depuis 2020, je suis ambassadeur des JO pour la ville.

En quoi consiste cette mission ?

Je me consacre à plein temps à la représentation de la ville dans tous les événements promotionnels ou médiatiques, avant et pendant les Jeux. Je me déplace dans les écoles primaires, les structures adaptées, les collèges, les lycées et les universités de la région des Hauts-de-France. Avec les jeunes, on parle d’olympisme et de sport de haut niveau, mais aussi des études et du travail… Car après le sport de haut niveau, il y a une autre vie à préparer.

Quels messages transmettez-vous aux jeunes que vous rencontrez ?

Pendant quelques années, j’ai connu une dépression liée à ce qu’on peut appeler « la petite mort du sportif de haut niveau ». Je suis donc bien placé pour leur donner quelques conseils : ce qu’il faut faire, ne pas faire… Le sport, très présent dans mon éducation et ma culture de vie, apporte des valeurs humaines qui permettent de vivre en société : le respect de l’autre, la cohésion... C’est une école de la vie, comme le sont les études et le travail : un combat de tous les jours pour réussir !

Que vous apportent ces contacts et ces échanges ?

Moi qui n’ai pas d’enfant, ça se passe super bien avec les jeunes et ça m’enrichit tous les jours. Quand j’arrive dans les écoles, les enfants et les professeurs touchent mes médailles et prennent des photos avec moi. Certains sportifs encadrent leur médaille ou la laisse dans la boîte ; moi je suis content de partager ce bonheur avec tout le monde !

*Médaille de bronze à Sydney en 2000 puis médaille d’argent à Athènes en 2004 (catégorie poids mouche), Jérôme Thomas est le seul boxeur français double médaillé olympique. Il a également été champion du monde en 2001 et vice-champion du monde 2003.

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